La journée mondiale contre le cancer a lieu chaque année le 4 février et réunit le monde dans la lutte contre le cancer. La journée a pour but d’éveiller les consciences en informant sur la maladie.

Un nouvel éclairage sur une histone méthyltransférase H3K9 : la structure l’emporte sur la fonction !
Quelle est l’importance de la compartimentation spatiale de la chromatine ? La publication la plus récente issue du groupe de recherche de la Prof. Gasser prouve que la formation de foyers ou d’agglomérats par une enzyme modifiant les histones (protéines liant l’ADN pour former les chromosomes, à savoir SETDB1 ou, chez C. elegans, MET-2) favorise la répression transcriptionnelle en l’absence d’une activité de méthylation des histones. Environ 25% des gènes rendus silencieux par l’hétérochromatine restent réprimés tant que le complexe MET-2 catalytiquement inactif est en état de former des agglomérats ou foyers subnucléaires. Une fois les foyers dispersés, le silençage de ces gènes est aboli. Ces observations indiquent que la condensation étendue de la chromatine en foyers contribue à réprimer des gènes devant être en mode désactivé pour conserver l’identité et l’intégrité cellulaire. La perte de cette ségrégation se produit souvent au cours de l’oncogenèse ou lorsque les cellules sont reprogrammées. Ces travaux ont été effectués au FMI à Bâle.

Directrice d’un groupe de recherche à l’Institut Suisse de Recherche expérimentale sur le Cancer (SREC) à Epalinges (1971 – 1991) et ensuite de l’Institut de Microbiologie de l’Université de Lausanne (1991 – 2001), la Prof. Heidi Diggelmann a siégé au Conseil de la Fondation ISREC de 2001 à 2012. L’Institut et la Fondation sont profondément reconnaissants à la Prof. Diggelmann pour sa précieuse expertise et son engagement pour notre cause au cours de ces nombreuses années.
Après des études de médecine dans sa ville natale de Berne, Heidi Diggelmann a d’abord envisagé une formation clinique en médecine interne. Mais après un bref séjour à l’hôpital de district de Thoune, la jeune médecin découvre le travail en laboratoire à Berne au cours de son travail de thèse. Elle s’est immédiatement passionnée pour la biologie moléculaire, une nouvelle branche de la recherche qui n’en était alors qu’à ses débuts.
Chercheuse de renom, Heidi Diggelmann a consacré ses quarante années de carrière scientifique principalement aux virus cancérigènes. Ses travaux de recherche se sont notamment intéressés au mécanisme de multiplication des rétrovirus, des virus qui peuvent provoquer différentes formes de cancer chez les animaux mais aussi chez l’homme. Elle s’est également concentrée sur la compréhension du système immunitaire.
Les travaux de recherche de Heidi Diggelmann ont été récompensés par de nombreuses prestigieuses récompenses, comme le Prix Friedrich Miescher (1976), le Prix Max Cloëtta (1984), le Prix Otto Naegeli de la Fondation Bonizzi-Theler (1992) et le « Prix de l’Etat de Berne » de l’Université de Lausanne (2002).
Outre ses activités de recherche et d’enseignement, Heidi Diggelmann s’est toujours engagée en faveur de la politique de la recherche. Elle était, notamment, membre de la Commission suisse pour la sécurité biologique (1990-1995), membre du Conseil des EPF (1990-1996), membre de l’Académie suisse des sciences médicales et de la Fondation Science et Cité. Elle a également présidé, entre 1997 et 2004, le Conseil de la recherche du Fonds national suisse.
Les chercheurs de l’Institut ISREC en 1988: debout, de gauche à droite: Paul Amstad, Christophe Reymond, Rex Tyrrell, Viesturs Simanis, Bernard Sordat, Peter Cerutti, Bernhard Hirt (directeur), Otto Hagenbüchle, Elena Buetti, Erich Nigg et Markus Nabholz. Assis, de gauche à droite: Peter Wellauer, Jean-Pierre Kraehenbuhl, Heidi Diggelmann, Lukas Kühn, Susan Gasser et Peter Beard.

Toutes nos félicitations à notre président, Prof. Pierre-Marie Glauser, lauréat du « Best Teacher Award » 2021, décerné par ses étudiant·e·s pour le succès et la qualité de son enseignement.

Félicitations aux Profs Anne Müller et Fabrice André qui reçoivent chacun un prix prestigieux en reconnaissance de leur engagement scientifique.
Anne Müller (Université de Zürich) a reçu le prix Cloëtta 2021, aux côtés du Prof. Bart Deplancke (EPFL). La Fondation « Prof. Dr Max Cloëtta » distingue cette année ces deux scientifiques de haut rang et honore leurs qualités scientifiques exceptionnelles.
Lors du Symposium annuel sur le cancer du sein 2021, organisé par l’AACR (American Association for Cancer Research), Fabrice André recevra le prix de chercheur exceptionnel 2021, aux côtés de la Prof. Helen M. Piwnica-Worms. Ce prix honore leurs travaux de recherche qui ont grandement contribué à la compréhension des mécanismes de progression du cancer du sein, à la recherche translationnelle, aux essais cliniques et aux approbations de nouveaux médicaments.

Toutes nos félicitations au Prof. Mikaël Pittet – chaire Fondation ISREC en immuno-oncologie – qui figure pour la 2ème année consécutive parmi les chercheurs les plus cités en 2021, selon le classement « Web of Science ».
Cette distinction souligne l’excellence de ses travaux qui se concentrent sur le système immunitaire et comment il contrôle le cancer ainsi que d’autres maladies et comment il peut être exploité à des fins thérapeutiques.

Le 24 novembre dernier, l’Association Josy Marti – Echec au cancer de la Broye a remis à la Fondation ISREC un très généreux chèque de CHF 100’000.-.
Cette association a été fondée en 1991 à Payerne par la tenancière du Café du Marché, Madame Josy Marti, malheureusement décédée d’un cancer.
Cela fait près de 25 ans que la Fondation ISREC bénéficie, par le biais de cette association, du fidèle engagement et de la magnifique mobilisation de la région de la Broye.
Cet enthousiasme face à sa mission représente un geste inestimable au soutien à la recherche sur le cancer qui va alimenter et dynamiser les projets de la Fondation ISREC.

Félicitations à la Prof. Susan M. Gasser, directrice scientifique de la Fondation ISREC, qui s’est vu décerner le titre de docteure honoris causa par l’Université de Fribourg lors du Dies academicus 2021.
Par cette distinction, la Faculté des sciences et de médecine de l’Université de Fribourg honore cette professeure réputée mondialement en tant qu’épigénéticienne pour l’excellence de sa recherche et pour son infaillible leadership au sein du Friedrich Miescher Institute for Biomedical Research à Bâle. Cette reconnaissance souligne également son engagement pour la promotion des femmes dans la recherche en Suisse. Ses travaux lui ont valu de nombreuses et importantes récompenses, comme le Prix Latsis, le Prix Otto Naegeli et le Prix International de l’INSERM. Susan M. Gasser est une pionnière de la promotion des femmes dans les sciences. En tant qu’ancienne présidente de la Commission pour l’égalité des chances du Fonds national suisse de la recherche scientifique, elle a, par exemple, lancé l’instrument d’encouragement PRIMA qui s’adresse aux femmes scientifiques d’exception et permet aux jeunes femmes de concilier famille et carrière scientifique.
La Fondation ISREC est fière de pouvoir s’appuyer sur les compétences scientifiques de la Prof. Gasser.

Toutes nos félicitations au Prof. Mikaël Pittet dont l’étude montrant que les différents états des cellules dendritiques infiltrant la tumeur sont conservés dans les cancers solides humains a été sélectionnée par la prestigieuse revue JEM Cancer Immunotherapy 2021 parmi les articles de référence sur l’immunothérapie publiés au cours des 12 derniers mois en fonction de leur pertinence.

Toutes nos félicitations au Prof. Ping-Chih Ho (chaire Fondation ISREC en oncologie translationnelle 2015-2020) et à sa collègue Giusy Di Conza pour la publication, dans la prestigieuse revue Nature Immunology, de leur étude qui démontre un moyen par lequel les cellules cancéreuses conçoivent la conversion de cellules immunitaires – connues sous le nom de macrophages destructeurs de tumeurs – en partisans de leur croissance et de leur survie.